lundi 11 mars 2013

Loi Peillon sur l'école

Le projet de loi Peillon sur l'école arrive à l'Assemblée nationale


Par Vincent DROUIN
Le 11.03.2013 à 08:59

Le ministre de l'Education Vincent Peillon le 20 février 2013 à l'Assemblée nationale à Paris - Jacques Demarthon
L'Assemblée nationale débat à partir de lundi d'un projet de loi sur l'école qui, bien que relégué au second plan par la réforme des rythmes scolaires, constitue une pièce maîtresse de la politique du ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon.
© Jacques Demarthon
<p>L'Assemblée nationale débat à partir de lundi d'un projet de loi sur l'école qui, bien que relégué au second plan par la réforme des rythmes...
L'Assemblée nationale débat à partir de lundi d'un projet de loi sur l'école qui, bien que relégué au second plan par la réforme des rythmes scolaires, constitue une pièce maîtresse de la politique du ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon.
Le texte affirme la priorité à l'école primaire pour lutter contre l'échec scolaire et recrée une formation spécifique des enseignants, qui avait été supprimée en 2010. Un rapport annexé au projet fixe l'objectif de 60.000 créations de postes dans l'Education sur le quinquennat, promis par François Hollande durant la campagne électorale.
Sans aborder directement la question brûlante de la semaine de quatre jours et demi, qui relève d'un décret pris en janvier dernier, le projet de loi crée un fonds destiné à aider les communes pour leurs activités péri-scolaires jusqu'à 16H30.
Jusqu'à maintenant, la polémique sur les rythmes scolaires a focalisé les attaques contre Vincent Peillon de l'opposition, trop contente de relayer les réticences, et souvent l'hostilité ouverte, des collectivités locales et des enseignants à ce chamboulement prévu pour les deux prochaines années.
Mais le débat, qui devrait durer toute cette semaine de vacances scolaires en Ile-de-France et à Bordeaux, débordera largement de cette seule question des rythmes, pas moins de 661 amendements ayant été déposés jusqu'à maintenant. Seulement environ 150 d'entre eux ont été retenus en commission fin février, mais la droite pourra revenir à la charge sur les autres durant la discussion en séance.
En commission, une proposition controversée du socialiste Michel Ménard, laissant aux maires la liberté de prendre en charge ou pas un élève scolarisé dans une école privée d'une autre ville, n'a finalement pas été présentée.
En revanche, la commission des Affaires culturelles a voté un amendement, vivement combattu par l'UMP, intégrant dans les missions de l'école primaire "les conditions à l'égalité de genre". Pour les socialistes, il s'agit "d'une éducation à l'égalité entre les femmes et les hommes", mais pour Xavier Breton (UMP), cela consiste à promouvoir "une idéologie", la théorie du genre.
Elle a aussi adopté une disposition invitant les enseignants "à intégrer les langues et cultures régionales dans leur enseignement afin d'en favoriser la transmission".
A l'initiative des écologistes, les députés ont aussi estimé que les écoliers devraient apprendre l'hymne européen, en plus de l'hymne national, dans le cadre de l'enseignement moral et civique, cher au coeur de Vincent Peillon.
La commission veut aussi que la devise de la République et le drapeau tricolore soient apposés sur la façade de tous les établissements scolaires. Mais cet amendement ayant été intégré au rapport annexé au projet de loi, il n'aura pas de caractère obligatoire.
Des mesures accordant plus de moyens aux Rased, réseaux qui aident les enfants en difficulté hors de la classe, ont également été intégrées, ainsi que des actions de prévention contre les jeux dangereux, comme celui "du foulard".
Le projet de loi sera soumis au vote final des députés le mardi 19 mars. Il devrait ensuite être examiné au Sénat vers le mois d'avril, pour une adoption définitive au début de l'été, de façon à ce que certaines mesures puissent entrer en application dès la rentrée.

Source : www.Publicsenat.fr