mercredi 20 mars 2013

Loi Peillon (suite)

 


Loi Peillon : les députés votent pour "l'enseignement moral et civique"

Le Monde.fr avec AFP| • Mis à jour le
 
Le ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon à l'Assemblée, le 12 mars.
Le ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon à l'Assemblée, le 12 mars. | AFP/PIERRE ANDRIEU

L'Assemblée nationale a adopté vendredi 15 mars au soir un article du projet de loi de refondation pour l'école remplaçant "l'enseignement d'éducation civique" par un "enseignement moral et civique", une notion chère au ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon.

Ce dispositif "vise notamment à amener les élèves à devenir des citoyens responsables et libres, à se forger un sens critique et à adopter un comportement réfléchi", précise le texte voté. Grâce à lui, l'école "fait acquérir aux élèves le respect de la personne, de ses origines et de ses différences, de l'égalité entre les femmes et les hommes ainsi que de sa laïcité".
Alors que précédemment dans le débat, nombre de députés UMP, tel Jean-Frédéric Poisson, avaient dénoncé la vision "laïcarde, socialiste et assumée" du ministre, l'article a été voté pratiquement sans discussion, l'opposition renonçant même à présenter un amendement qui précisait que l'enseignement moral et civique devait être donné "dans le respect de l'éducation donnée par la famille".


SUPPRESSION DE L'APPRENTISSAGE À 14 ANS
"Dans une République digne de ce nom, l'école a une fonction libératrice", s'est exclamé le socialiste Jean-Pierre Blazy, tandis que sa collègue Sandrine Mazetier se félicitait du vote "d'un des grands articles de ce projet de loi".
Les députés ont également abrogé une disposition, votée en 2011, qui autorisait l'apprentissage pour des jeunes de 14 ans. Cette mesure de la loi Cherpion, du nom de son promoteur, ouvrait un dispositif des métiers en alternance (DIMA) à des jeunes de moins de 15 ans. Aux yeux du gouvernement, cet apprentissage précoce empêche les élèves d'acquérir le socle de compétences et les enferme trop tôt dans une filière. L'UMP a dénoncé la "suppression sèche d'un dispositif" qui a "fait ses preuves", par "vision idéologique d'un collège unique et monolithique".
 
 

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